Comme d’habitude, le temps n’est pas au beau en ce dimanche 27 juillet. Il faudra attendre la fin de matinée pour que les brouillards se dissipent et décollage à 12:00 de Baisy-Thy (EBBY).
Direction Propriano.
Vol sans histoire jusqu’à Carpentras avec un stop à Bourg-en-Bresse et leur toute nouvelle pompe d’UL91 à laquelle nous n’avions pas eu droit l’an dernier lors du rassemblement des FK. Petit clin d’oeil au passage au mont pelé… 
et aux dentelles de Montmirail. Sous nos ailes, Gigondas, Vacqueyras, Beaumes-de-Venise, Sablet, Séguret et autres appellations plus ou moins renommées. 
Inutile de nous presser, Carpentras est en auto-info le dimanche, le plein d’UL91, ce sera pour demain matin. Posés à 17:05 LT.
Soirée lugubre dans une ville morte (comme la plupart des villes françaises le dimanche soir où tout est fermé). Et donc, vivement demain.
Lundi 10 heures, prêt au départ pour la traversée vers Propriano (284 km du VOR de St Tropez à Propriano). Que du bonheur! On fuit le mauvais temps et les orages qui approchent. Transit dans les zones du Luc avec des militaires super sympas qui nous donnent très facilement notre clearance. Et voilà déjà la Méditerranée … 
Comme souvent, au dessus de l’eau, tout est calme, les sons changent et sont plus feutrés. Si l’on n’était pas en VFR, j’imagine bien qu’avec un pilote automatique on soit tenté par une petite sièste… Non, on regarde dehors et … il n’y a rien à voir: pas un bateau, quelques stratus en bas (on est au FL75), un avion qui nous devance d’une cinquantaine de nautiques et c’est tout. Bref, un non événement! 
OMARD, MERLU, LONSU, tant de noms qui font rêver. Et enfin, les premières traces de terre apparaissent.
Et se précisent… 
A la sortie de la baie d’Ajaccio se profile la tour de Capo Di Muro. La tour génoise qui date du XVIe siècle est bâtie sur un promontoire dans un site complètement sauvage. Il est possible de la visiter après une marche de 40 minute et vue imprenable sur la baie d’Ajaccio.
Carpentras – Propriano: 444 km en 2H18 avec vent faible favorable en début de traversée, défavorable sur la fin, soit 193 km/h de moyenne. On est dans les valeurs habituelles de ma machine. RAS. LFKO a bien changé en un an. Une terrasse ombragée, une bonne table le midi, du monde, 7 ou 8 machines au parking. On n’est pas encore à Gap mais ça pourrait vite y ressembler. Quelle métamorphose! « The place to be » avec nos petites machines, for sure.
Mardi 29 juillet, surprise au réveil. La pluie s’est invitée et la Corse se met à ressembler aux Ardennes belges en novembre. Surprenant! Cloués au sol, nous irons (en voiture) visiter Ajaccio.
La fondation de la ville génoise d’Ajaccio date de 1492. La Corse est alors sous l’autorité de la Banque génoise de Saint-Georges. L’architecte milanais, Cristoforo de Gandino, est envoyé de Gênes pour réaliser les plans de la ville. On abandonne alors l’ancienne cité épiscopale d’Adjacium, trop exposée aux incursions barbaresques comme aux épidémies dues aux eaux stagnantes. (Site officiel de la ville d’Ajaccio)
La première pierre est posée en avril 1492 sur un promontoire appelé Capo di Bolo à l’emplacement prévu pour une forteresse. Un château fort est alors bâti sur une presqu’île permettant une meilleure surveillance du golfe; il se transformera, au cours du XVIe siècle, en citadelle.
Quelques baigneurs quand même malgré la pluie et plafond toujours aussi bas. 
Bon, il ne reste plus qu’à goûter aux spécialités corses…
Mercredi matin le temps s’améliore un peu.
Une balade au dessus de Bonifacio. Pour une promenade photos à 500 ft/sol, cela s’avère impossible vu les gusts annoncés. Ce sera donc en voiture que nous rejoindrons cette ville extraordinaire.
Bonifacio fut une des premières villes de Corse. Fondée en 830 par Boniface, comte de Lucques, la cité pisane devint génoise en 1195.
D’abord simple « castel » en bois à l’emplacement actuel du Torrione, la République de Gênes se rend maître de Bonifacio après sa victoire contre les pisans à la bataille de la Meloria. Débute alors la construction de fortifications en pierre et la fondation d’une communauté militaire, civile et religieuse.
Aujourd’hui encore, on peut apercevoir des vestiges d’une architecture ligure faite de ruelles étroites et rectilignes, de placettes de différents quartiers ainsi que des fenêtres géminées et des portes surmontées d’armoiries. Se balader dans la ville ancienne est la garantie d’un dépaysement hors du temps.
Le site est fabuleux et il faudra revenir pour l’apprécier d’en haut.
Soirée sur le port de Propriano avec quelques moules 😉 Rien à voir avec nos moules de la mer du Nord! Et même pas peur du FNLC, j’assume.
Jeudi 31 juillet. La météo se dégrade au nord. Il faut donc penser à revenir sur le continent un jour plus tôt que prévu. Et oui, le boulot n’attend pas!
Décollage à 14h02 et atterrissage à Carpentras à 16h23. Vent légèrement défavorable mais j’ai gagné 5 à 6 minutes en acceptant un direct LONSU- STP
Retour au FL65 accordé assez rapidement par Ajaccio. J’ai juste dû stopper la montée à 4000 ft pour laisser passer un liner en descente. Pour le reste quasi pas de radio avant St Tropez. Calme plat et vue imprenable.
Une réflexion en arrivant à St Tropez: les bateaux c’est comme les avions: la plupart ne font que du local.
Arrivés à Carpentras en direct au FL65, nous rencontrons un hélico Oscar Oscar… Déjà un peu chez nous. Nous le recroiserons encore à Chalon/Saône.
Retour en Belgique vendredi 1er août. Trop court comme toujours.
